L'action 4 donne une dimension régionale à notre projet de réduction des traitements allopathiques.
Au programme : réaliser la visite des ateliers bovins allaitants des fermes de lycées agricoles, et tester notre auto-diagnostic sur la gestion de la santé animale.
Première
ferme d'EPL visitée : Saint-Yrieix La Faye.
Le directeur
d'exploitation, Marc Bassery, a pris la matinée pour nous recevoir, Laëtitia et
moi.
La ferme
fait 145 hectares. Elle fait vivre 4 salariés sur trois ateliers de production
:
- le verger de pommes : 10 ha
- les 150 brebis allaitantes Charollais X Suffolk, pour produire des agneaux de bergerie
- les 115 vaches Limousines, destinées à la vente d'animaux gras (veaux de moins d'un an, femelles de 14-15 mois, vaches de réformes) et de reproducteurs (mâles, quelques femelles).
C'est cet
atelier qui nous intéresse pour le test de notre auto-diagnostic.
Le
chargement est de 2 UGB par hectare.
Les vaches
sont en bâtiment l'hiver pour les mises-bas, où elles mangent une ration
mélangée : ensilage d'herbe - foin - enrubanné.
Elles
retournent au pâturage tournant dès que les conditions le permettent.
L'objectif
de reproduction est de 100 vêlage par an.
Les vêlages
ont tous lieu en bâtiment, en deux pics, de novembre à février.
L'élevage
est dans une phase de changement. Le directeur d'exploitation, récemment
arrivé, souhaite produire autant mais de façon plus autonome. Il a par
exemple la volonté d'arrêter totalement d'ensilage de maïs, de faire des
mélanges poacées - fabacées dans ses prairies et d'améliorer les bâtiments pour
réduire des maladies néonatales.
Peu
satisfait de l'hiver difficile qui s'est écoulé, avec une très forte prévalence des diarrhées et
des grippes, il s'est formé à la gestion alternative de la santé animale au
cours de la formation organisée au lycée de Naves le 18 avril 2016.
Avec
l'équipe de l'exploitation, il a d'ores et déjà commencé à travailler sur les
facteurs de risque qu'il a identifiés.
Dans le
bâtiment principal, l'ambiance est froide en hiver, peu lumineuse, avec des
courants d'air et de l'humidité. C'est le facteur de risque dominant.
Des
aménagements ont déjà été faits pour le renouvellement de l'air : retirer les
filets brise-vent et ajourer la toiture.
Pour la
première fois, ce bâtiment a été complètement vidé pendant l'été. Ce vide sanitaire
permettra de changer l'aménagement intérieur, renouveler les tubulaires et
surtout créer de nouveaux box de vêlage avec une atmosphère plus confortable.
L'exploration
du carnet sanitaire nous permettra de finaliser l'auto-diagnostic dans les
prochains jours.
Merci à Marc
et toute sont équipe pour leur sympathique accueil et le temps qu'ils nous ont
accordé.
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