vendredi 27 janvier 2017

Ressources pédagogiques sur l'antibiorésistance (2/2)

Nous continuons le tour des ressources pédagogiques sur l'antibiorésistance.
Après les vidéos, voici les articles et autres dossiers !

Niveau facile

Audrey Garric 
Janvier 2014
Le monde
Que Choisir 
Novembre 2014 
Que Choisir

Niveau intermédiaire

Hélène Chardon et Hervé Brugère
2014
Centre d’Information des Viandes

  • Dossier : « la nature au service de la santé animale »

ITAB, dossier piloté par Catherine Experton
Mars 2014
Alter Agri
Centre d'information des Viandes
Mai 2014
Centre d'information des Viandes


Centre d'information des Viandes
Mars 2015
Centre d'information des Viandes

Niveau avancé

Madeleine Lesage
Septembre 2015
Ministère de l'Agriculture, Centre d'études et de prospectives

Alain Hartmann, Edward Topp
Août 2014
Centre d'Information des Viandes

Centre d'analyse stratégique
Novembre 2012
Centre d'analyse stratégique

Ministère de l'Agriculture
Janvier 2011
Ministère de l'Agriculture

Memobio
Pas de date
Memobio

Ressources pédagogiques sur l'antibiorésistance (1/2)

Voici une sélection de ressources qui expliquent le phénomène d'antibiorésistance.
Elles sont classées selon le niveau de difficulté.

Vidéographie 


(Patrice Courvalin, Institut Pasteur, 3mn)

Définition d'un antibiotique, 3 voies d'acquisition de l'antibiorésistance.


(Tarek Msadek, Institut Pasteur, 4mn)
Staphylococcus aureus est une bactérie commensale qui devient parfois pathogène.
En milieu hospitalier, elle est devenue multirésistante aux antibiotiques à force de traitements systématiques. 


(Patrice Nordmann, Hôpital de Bicêtre, 5mn)
Flore bactérienne commensale. Stratégies de lutte bactérienne (vaccination / antibio). Développement des résistances, spécialement à l'hôpital.
Enjeu : cela risque de compromettre : la chirurgie lourde, la réanimation, la transplantation.
Pourquoi y a-t-il peu de recherche de nouveaux antibiotiques ?
Quelles mesures dans l'hôpital pour éviter les contaminations ?

(AFP, 2mn)
Animation / mécanisme de sélection
4 mécanismes de défense avec exemples : camouflage, brouillage, blindage, pompage

(Les Bons Profs, 4mn)

(Les Bons Profs, 3mn)

(C'est pas sorcier, 26mn)

(Marion Montaigne, Arte creative, 3mn)
L'immunologie en humour et en images. Cette vidéo ne parle pas d’antibiorésistance.

mercredi 7 septembre 2016

Action 4 : Ahun, un petit atelier naisseur-engraisseur en routine


Ahun possède une des plus grosses fermes d'EPL du Limousin.

Située en Creuse, la ferme d'Ahun possède les vaches laitières, ainsi que des brebis et des vaches allaitantes.

Elle s'étend sur 186 ha de prairies, céréales à paille et maïs.




L'exploitation est engagée dans une mesure agri-environnementale de préservation du système herbager, qui l'engage à ne dépasser un chargement de 1,4 UGB/ha.

Partenaire du programme régional Herbe et Fourrages, l'exploitation est autonome en fourrage, grâce au travail de l'équipe sur le pâturage tournant, ou encore la récolte d'une culture dérobée d'un mélange Ray-Grass Italien - Trèfle Incarnat.

Ahun, c'est d'abord un atelier bovin lait de 60 vaches laitières de race Prim'Holstein.

Les vaches laitières pâturent près de leur stabulation et sont nourries à l’ensilage d’herbe et de maïs.
L’intervalle Vêlage-Vêlage est de 390 jours.
La production est de 9000 L/lactation en moyenne, soit 512 t de lait par an.

Un autre atelier conséquent est celui des brebis allaitantes.

Il y a actuellement entre 480 et 500 mères, un effectif en augmentation depuis 2014.
300 brebis partent en estive de juin à septembre, à environ 40 kilomètres de la ferme.

Et puis un petit atelier naisseur-engraisseur de 32 vaches Limousines

Les animaux sont en bâtiment de mi-novembre à mi-mars, et au pâturage le reste de l’année.

L'équipe a fait des choix techniques et économiques qui visent à simplifier le travail :

- produire essentiellement du broutard (jeunes veaux de 7 à 9 mois au lait maternel et à l'herbe),
- faire vêler en extérieur la majorité des vaches,
- choisir un aliment unique pour les veaux de 0 à 2 ans.

Le choix de de produire des broutards est également cohérent avec le nombre de place en bâtiment, l'équilibre du stock fourrager,  et le système économique local.

L’objectif de reproduction est de 41 vêlages, dont 32 vaches mères, et 9 génisses de 3 ans,  sur les périodes d’octobre et novembre.

Un bâtiment neuf pour les vaches et leurs veaux

La nouvelle stabulation de la ferme de l'EPL d'Ahun

Un nouveau bâtiment a été mis en service à l’hiver dernier. Il est très lumineux, propre, en bon état. La toiture est constituée de nombreuses tôles translucides, et le bardage bois est fortement ajouré.

Il est constitué de deux cases principales en aires paillées avec une table d’alimentation permettant la distribution au bol mélangeur, et de l’autre côté, un box de vêlage équipé, des box à veaux, et un autre couloir qui permet le passage de la pailleuse.

Un troupeau en bonne santé

Depuis 2014, la ferme est engagée dans un processus d’amélioration grâce à l’accompagnement du Groupement de Défense Sanitaire de la Creuse.

Il y a peu de pathologies sur les veaux naissants, d'autant plus quand les vêlages ont lieu au pré.

Une gestion raisonnée de la prévention

La prévention est raisonnée en fonction des facteurs de risque, en concertation avec le Groupement de Défense Sanitaire de la Creuse.

 La vaccination des veaux contre l’entérotoxémie a été arrêtée, car la sortie au 15 mars est un facteur de prévention : à ce moment, l’herbe est peu poussante, et la transition alimentaire avec du foin limite l’excès d’azote soluble dans le lait de la mère.

Le vaccin contre la grippe a aussi été arrêté, car des mesures de l’ambiance du nouveau bâtiment ont montré des résultats favorables.

Il n’y a pas eu de problème d’entérotoxémie (malgré la bonne pousse de l’herbe) ni de grippe pendant la campagne 2015-16

 En ce qui concerne le parasitisme, des coproscopies sont systématiquement pratiquées avant les traitements. Les animaux sont traités une fois ou plus selon leurs résultats.



Merci au directeur d'exploitation Laurent Rougier et à son équipe pour nous avoir accueillies et consacré du temps pour cette visite.

mardi 19 juillet 2016

Action 4 : sensibiliser les EPL du Limousin

L'action  4 du projet Red'Al vise à sensibiliser les EPL du Limousin à la gestion globale de la santé animale...

... s'ils ne le sont pas déjà !

http://draaf.aquitaine-limousin-poitou-charentes.agriculture.gouv.fr/IMG/jpg/EA_ALPC_cle09812e.jpg
L'enseignement agricole en région ALPC - carte de la DRAAF ALPC



Nos collègues de Limousin possédant un atelier bovin allaitant sont localisés à :
  • Ahun (Creuse)
  • Saint-Yrieix-la-Perche (Haute-Vienne)
  • Limoges - Les Vaseix (Haute-Vienne)
  • Magnac-Laval (Haute-Vienne)
  • Neuvic (Corrèze)
Des visites sont prévues au cours de cet été.

Le premier objectif est de faire connaître les différents ateliers bovins allaitants, à travers ce blog.

Le deuxième objectif est de tester l'auto-diagnostic que nous sommes en train de créer, et de l'améliorer.

Le troisième objectif est d'aller au-delà du diagnostic : à partir de l'identification des facteurs de risques, nous voulons échanger sur les démarches possibles pour réduire aussi bien les pathologies que l'utilisation des médicaments allopathiques.

Notre stagiaire Laëtitia a déjà commencé à travailler sur les fermes de St-Yrieix et d'Ahun, et les autres viendront d'ici la fin du mois d'août.

Action 4 : visite de la ferme de Saint-Yrieix La Faye



L'action 4 donne une dimension régionale à notre projet de réduction des traitements allopathiques.

Au programme : réaliser la visite des ateliers bovins allaitants des fermes de lycées agricoles, et tester notre auto-diagnostic sur la gestion de la santé animale.

Première ferme d'EPL visitée : Saint-Yrieix La Faye.

Le directeur d'exploitation, Marc Bassery, a pris la matinée pour nous recevoir, Laëtitia et moi.

La ferme fait 145 hectares. Elle fait vivre 4 salariés sur trois ateliers de production :
  • le verger de pommes : 10 ha
  • les 150 brebis allaitantes Charollais X Suffolk, pour produire des agneaux de bergerie
  • les 115 vaches Limousines, destinées à la vente d'animaux gras (veaux de moins d'un an, femelles de 14-15 mois, vaches de réformes) et de reproducteurs (mâles, quelques femelles).
C'est cet atelier qui nous intéresse pour le test de notre auto-diagnostic.
Le chargement est de 2 UGB par hectare.
Les vaches sont en bâtiment l'hiver pour les mises-bas, où elles mangent une ration mélangée : ensilage d'herbe - foin - enrubanné.
Elles retournent au pâturage tournant dès que les conditions le permettent.
L'objectif de reproduction est de 100 vêlage par an.
Les vêlages ont tous lieu en bâtiment, en deux pics, de novembre à février.
L'élevage est dans une phase de changement. Le directeur d'exploitation, récemment arrivé, souhaite produire autant mais de façon plus autonome. Il a par exemple la volonté d'arrêter totalement d'ensilage de maïs, de faire des mélanges poacées - fabacées dans ses prairies et d'améliorer les bâtiments pour réduire des maladies néonatales.
Peu satisfait de l'hiver difficile qui s'est écoulé, avec une très forte prévalence des diarrhées et des grippes, il s'est formé à la gestion alternative de la santé animale au cours de la formation organisée au lycée de Naves le 18 avril 2016.

Avec l'équipe de l'exploitation, il a d'ores et déjà commencé à travailler sur les facteurs de risque qu'il a identifiés.
Dans le bâtiment principal, l'ambiance est froide en hiver, peu lumineuse, avec des courants d'air et de l'humidité. C'est le facteur de risque dominant.
Des aménagements ont déjà été faits pour le renouvellement de l'air : retirer les filets brise-vent et ajourer la toiture.
Pour la première fois, ce bâtiment a été complètement vidé pendant l'été. Ce vide sanitaire permettra de changer l'aménagement intérieur, renouveler les tubulaires et surtout créer de nouveaux box de vêlage avec une atmosphère plus confortable.

L'exploration du carnet sanitaire nous permettra de finaliser l'auto-diagnostic dans les prochains jours.

Merci à Marc et toute sont équipe pour leur sympathique accueil et le temps qu'ils nous ont accordé.

lundi 11 juillet 2016

On parle de nous !

Emmanuelle Zanchi, animatrice du réseau élevage de l'enseignement agricole, et Bertrand Minaud, du réseau Formabio, sont venu nous interviewer le 1er juin à Naves.

Ils parlent de nous dans cet article du site adt :

Santé des élevages à Tulle : prévenir plutôt que guérir !


Stage Action 1 : identifier les facteurs de risques de notre élevage bovin

Marjorie Rondel, notre première stagiaire sur le projet Red'Al, vient de terminer son stage sur l'identification des facteurs de risque de notre élevage bovin.

De mars à juin 2016, elle a réalisé le dépouillement de plusieurs années de carnets sanitaires, pour en tirer des informations utiles.

Voici le résumé de son mémoire :


"Le plan écoantibio 2017 lancé par le ministère de l’Agriculture, de l’Agroalimentaire et de la forêt en 2012 vise une diminution de l’usage des antibiotiques de 25 % en 5 ans et un effort particulier concernant les antibiotiques d’importance critique. Ces objectifs ont pour but de lutter contre l’antibiorésistance, problématique actuelle pour la santé humaine et animale.
L’exploitation du LEGTA Edgard Pisani de Tulle-Naves est composée d’un atelier bovin de 120 mères de race Limousine, de 56 truies et d’un engraissement sur paille ainsi que de six juments bretonnes. Les productions sont entièrement conduites suivant le cahier des charges de l’agriculture biologique. La ferme est partie prenante de deux projets CASDAR concernant la santé animale et la diminution des traitements vétérinaires.
Ainsi, nous pouvons nous poser la question suivante : « Comment diminuer les traitements allopathiques sur l’atelier bovin viande du l'EPL Edgard Pisani de Tulle-Naves ? »
Pour répondre à cette problématique, une base de données a été créée. Elle recense l’ensemble des animaux passés sur l’exploitation et les traitements administrés à chaque animal et chaque pathologie sur une période d’étude de 10 ans : de 2006 à 2015. A partir de cet ensemble de données, les pathologies présentes sur l’élevage ont pu être recensées. Quatre d’entre elles ont été sélectionnées et étudiées : les diarrhées néonatales, les pathologies respiratoires, les kératites et les panaris. Leur période d’apparition a été mise en avant. Ensuite, les traitements utilisés pour chacune de ces pathologies ont également été identifiées.
Suite à cette étude, des conseils ont pu être apportés aux éleveurs dans le but de réduire les traitements allopathiques administrés. Ils concernent, tout d’abord, la gestion des facteurs de risque avec un nettoyage régulier des bardages ajourés, la suppression des courants d’air parasites, la bonne prise du colostrum par les animaux naissants, l’utilisation de répulsifs à insectes ou encore la gestion des zones humides à la pâture. Dans le cas où une pathologie est apparue, les traitements alternatifs mis au point par des vétérinaires ont été proposés. Après la mise en place des éléments apportés, une réduction de l’usage des médicaments vétérinaires devrait être observée."

Nous souhaitons une excellente continuation à Marjorie qui vient d'être diplômée de la licence professionnelle "Suivi global de l'élevage et de la transformation des produits animaux" de l'université des sciences et techniques de Limoges.